La FKCCI, 30 ans d'histoire(s)

En juin 1986, une vingtaine d’entrepreneurs français, parmi lesquels Jean Videau de la SOGEKO (Korean French Banking Corporation) et François Bonnay de Solétanche, se rassemblent à Séoul dans les locaux de la Kofran, (joint-venture créée en 1975 entre Rhône-Poulenc et Oriental Chemical Association) pour fonder la French Business Association in Korea. 

C’est dans les années 60 que les premières entreprises françaises commencent à travailler avec la péninsule, principalement dans les biens d’équipement, alors que la Corée entame son processus de croissance folle qui lui permettra, cinquante ans plus tard, de se classer parmi les pays développés avec un PIB de 28 000 dollars par habitant. Vingt ans plus tard, la communauté d’affaires française a grandi et ressent bientôt le besoin de se structurer, d’améliorer la communication entre ses membres et de s’affirmer auprès de ses interlocuteurs comme corps constitué. En 1986, centenaire des relations franco-coréennes, « la création de la Chambre s’imposait pour rehausser l’image de la France et montrer qu’il existait une communauté d’affaires structurée et susceptible d’agir au plus haut niveau », explique Jean Videau, l’un de ses fondateurs. « Les Etats-Unis, le Japon et le Royaume-Unis disposaient déjà de leur Chambre de commerce, alors que la France manquait de représentant identifié, ce qui était regrettable dans un pays où les titres sont si importants et où, en affaires, l’on préfère traiter d’égal à égal », ajoute M. Videau.

Un bureau de 6 membres est donc constitué avec à sa tête Hugues Hannon, premier Président. En 1987, la French Business Association in Korea devient la Chambre de commerce et d’industrie française en Corée, forte d’une trentaine de Membres, et rejoint le réseau des Chambres de commerce françaises à l’étranger. Avec seulement un budget annuel de 20 millions de won, une secrétaire et la majorité des tâches assurées par le Comité exécutif, la Chambre est ambitieuse et assure déjà quelques missions d’études sur le marché coréen pour des entreprises françaises. Dans les années 90, l’offre française en Corée évolue en fonction de la demande du marché coréen ; elle se diversifie et s’ouvre aux biens de consommation. En 1991, la Chambre rassemble 91 Membres ; elle décide de « se coréaniser » en ouvrant son adhésion aux entreprises non françaises. Dès lors, la communauté d’affaires française et la Chambre ne cesseront de s’agrandir, de se renouveler et se diversifier jusqu’à devenir ce qu’elles sont aujourd’hui, fortes de près de 200 entreprises françaises et plus de 340 Membres pour la FKCCI. Ce numéro anniversaire de Corée Affaires est l’occasion de faire le bilan, tant de la Chambre (voir la frise historique p. XX) que de la communauté française, grâce à l’enquête d’Eva John p. XX sur les grandes aventures françaises en Corée ses 30 dernières années. Car la Chambre, ce n’est pas seulement une institution, mais un réseau de vies, de projets et d’histoires au travers de ses Membres et de la communauté franco-coréenne.

Mais avant toute chose, revenons aux bases : sous la dénomination de Chambre de commerce, on retrouve des structures multiples dont les missions sont si larges qu’elles sont souvent mal comprises.

Qu’est-ce qu’une Chambre de commerce et d’industrie ?

Les Chambres de commerce françaises à l’étranger sont des associations de droit local indépendantes. Leurs buts premiers sont, d’une part, de développer le commerce et les investissements entre deux pays au travers d’études de marché et de services d’appui aux entreprises notamment et, d’autre part, d’animer un réseau franco-local, c’est-à-dire de défendre ses intérêts, d’assurer sa visibilité et de faciliter les mises en relation en son sein.
D’accord, mais concrètement ? C’est bien là l’intérêt d’une Chambre, le concret : « nous sommes des hommes d’affaires parlant à des hommes d’affaires » explique David-Pierre Jalicon, Président de la FKCCI.
La Chambre de commerce en Corée, c’est avant tout une communauté d’hommes et femmes d’affaires, représentée par 15 d’entre eux, élus pour des mandats de deux ans au sein du conseil d’administration qui dirige la Chambre, lui-même appuyé par un Secrétaire Général et une équipe biculturelle de 17 personnes. Cette dimension est porteuse d’échanges formels ou informels de bonnes pratiques, de contacts,  voire de contrats. « La Chambre n’est pas un passage obligé mais est néanmoins un formidable accélérateur. Elle permet d’accélérer les processus et de décrypter plus rapidement l’écosystème coréen au travers de sa communauté et de ses différents services », explique Lucas Boudet, Secrétaire Général de la FKCCI. La Chambre est aussi forte du savoir-faire et de la passion de l’équipe permanente de la FKCCI, qui propose trois types de services : de consulting et d’appui aux entreprises approchant le marché coréen ou français, d’événementiel et enfin de communication et d’information. Tous ont pour but d’aider la communauté franco-coréenne à mieux naviguer dans l’environnement d’affaires coréen.

La Chambre, porte-parole et cœur d’un vaste réseau local et international

Afin de toujours s’adresser aux interlocuteurs les plus pertinents, la Chambre se place au cœur d’un réseau puissant qu’elle n’a de cesse de développer, notamment au travers de protocoles d’accord (« MoU ») avec les institutions coréennes majeures.  La FKCCI est aussi en étroite collaboration avec les institutions et organisations françaises tels que l’Ambassade, les Conseillers du Commerce Extérieur (CCE) et CCI France International (voir p. XX).

Ce dossier anniversaire verra plus en détails les différents angles d’actions de la FKCCI et comment ses Membres peuvent en tirer le meilleur profit.
Une chose est sûre : la FKCCI, tant son conseil d’administration que son équipe opérationnelle, est au service de ses membres.  Et si nous avions un message à donner à travers ce numéro, ce serait bien : n’hésitez pas, venez vers nous.

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